Les gestes anodins peuvent être à l’origine d’événements d’importance conditionnant une vie entière (un exemple pris dans Général Proust)…
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Dans notre quotidienneté, dans tout ce qui construit notre paysage psychologique, parmi les images familières de rues, places, immeubles, églises, nous croisons souvent des humains que nous ne connaissons pas vraiment, auquel nous n’avons jamais, souri, adressé un mot, un salut mais qui sont là et, sans le vouloir appartiennent à ce paysage, en sont un élément constitutif. Nous ne savons rien d’eux si ce n’est que, aléatoirement nous les trouvons un jour ou l’autre sur notre passage et, qu’ainsi ils font un peu partie de notre mémoire. Ils nous voient certainement comme nous les voyons, sans plus et, sans nous en rendre compte nous sommes certainement aussi un élément de leur environnement psychologique, ils sont comme nous sommes, sans plus. Nous sommes habitués à eux. Parfois, quand nous avons des habitudes communes comme aller régulièrement au marché, au supermarché, dans tel ou tel café, dans tel ou tel parc, nous savons même que nous allons les rencontrer et qu’ils ne nous d...
1.Tenir un journal Ce matin, dès mon réveil, j’ai été frappé d’une évidence : il était temps de tenir mon journal. Alors qu’une telle idée ne m’avait jamais effleuré, il était clair que c’était ce que je devais faire. Je ne le devais à personne — et surtout pas à la postérité —, je ne le devais qu’à moi-même, mais c’était le moins que je devais faire. Je ne sais pas encore la forme que cela va prendre, je ne sais pas encore de quoi je vais parler (actualité, sentiments, philosophie, poésie…) mais je sais que ce journal va exister d'une façon ou d'une autre même s'il n'est qu'une page perdue dans l'immensité des pages Internet que personne ne lit et ne lira jamais. N'est-ce pas, après tout, le sort de la plupart des journaux intimes ?
24.Les autres Que savons-nous des autres quand nous savons quelque chose d’eux ? Pas grand chose… Nous ne savons que ce que nous croyons savoir ou ce qu’ils ont bien voulu nous laisser savoir. Rêvant sur mon passé, sur tous les êtres que j’ai aperçu, croisé, ceux qui m’ont entouré, m’ont élevé, avec lesquels j’ai vécu, je suis bien obligé d’admettre que, même des plus proches, je ne connais de leur vie que des miettes et que, pour l’essentiel, ils m’ont échappé et continuent à la faire. Et, pour certains, pour ceux qui sont partis ou morts, cette perte est irrémédiable… Mais que savent les autres sur moi ? Que savait de moi ma mère, mon père, ma grand-mère, mon grand-père, mes oncles ? Tous ceux qui se sont longuement occupés de moi mais auxquels, cependant, je n’ai jamais cessé d’échapper ? Toute vie est solipsiste : même s’il pense qu’il en est autrement, chacun de nous ne vit que par (et parfois pour…) lui-même, le temps de chacun ne se partage pas et les mot...
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