32.Suite de mon athéisme



Une correspondante bien intentionnée (elle doit être témoin de Jéhovah et me laisse son mail) a déposé un commentaire sur ma dernière note. Il y est dit en substance que la réponse a toutes les questions que je me pose se trouvent dans la Bible. Certainement. Je n’en doute pas car dans les ouvrages métaphoriques ont trouvent toutes les réponses que l’on veut bien trouver à toutes les questions que l’on se pose. C’est le grand avantage de la poésie — si tant est que la Bible soit vraiment poétique… Le malheur est que l’on trouve aussi ces réponses dans le Coran, le Yi Jing et les livres bouddhistes pour ne citer que ceux que j’ai un peu parcourus et leurs réponses sont toujours de l’ordre de celle de Pascal : « Décidez de croire et vous croirez… » Autrement dit faites abandon de tout ce que vous êtes dans une confiance aveugle. Bien entendu ce n’est pas une réponse qui peut me convenir et c’est mal lire ma note précédente qu’y lire cela.
Si même il y avait un Dieu — ce dont je doute fort — sa présence ne répondrait pas à mes questions car à quoi sert d’être mis sur terre si c’est pour revenir au mieux à un état antérieur plus ou moins évanescent ? Je ne m’interroge pas, ainsi que je l’ai écrit, sur une métaphysique mais plutôt sur une physique : je suis là, je ne sais pourquoi ni pour qui sinon pour des entités abstraites — la famille, l’espèce, l’humanité, la postérité, l’histoire… dieu si vous voulez coller un nom à l’inaccessible…— et mon problème est n’est autre que de vivre dans le concret des jours. S’il faut choisir, c’est décidé, je choisirai la seule de ces entités qui me prolonge un peu, ma parentèle et je préfèrerais encore faire des recherches généalogiques que lire les innombrables commentaires d’une quelconque Bible. Mais même ce choix, qui cependant pourrait me donner quelques joies, ne me satisfait pas totalement parce que je n’ai pas un goût immodéré pour les archives… Alors le corps, — le niveau plus concret possible — l’usage du corps jusqu’à l’extrême pour se sentir vivre, ne plus penser sa vie, être… jusqu’à ce que cet être se dissolve dans le néant. Ainsi je crois souvent que je suis mon maître ce qui est, relativement, satisfaisant.
Mais, bon Dieu, comment une Divinité peut-elle tolérer tant de fautes d’orthographe qui sont autant d’insultes à la langue qu’IL a créé puisqu’il est le créateur de toutes choses. N’est-ce pas aussi insultant que d’en faire une caricature ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog