Dans notre quotidienneté, dans tout ce qui construit notre paysage psychologique, parmi les images familières de rues, places, immeubles, églises, nous croisons souvent des humains que nous ne connaissons pas vraiment, auquel nous n’avons jamais, souri, adressé un mot, un salut mais qui sont là et, sans le vouloir appartiennent à ce paysage, en sont un élément constitutif. Nous ne savons rien d’eux si ce n’est que, aléatoirement nous les trouvons un jour ou l’autre sur notre passage et, qu’ainsi ils font un peu partie de notre mémoire. Ils nous voient certainement comme nous les voyons, sans plus et, sans nous en rendre compte nous sommes certainement aussi un élément de leur environnement psychologique, ils sont comme nous sommes, sans plus. Nous sommes habitués à eux. Parfois, quand nous avons des habitudes communes comme aller régulièrement au marché, au supermarché, dans tel ou tel café, dans tel ou tel parc, nous savons même que nous allons les rencontrer et qu’ils ne nous d...
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1.Tenir un journal Ce matin, dès mon réveil, j’ai été frappé d’une évidence : il était temps de tenir mon journal. Alors qu’une telle idée ne m’avait jamais effleuré, il était clair que c’était ce que je devais faire. Je ne le devais à personne — et surtout pas à la postérité —, je ne le devais qu’à moi-même, mais c’était le moins que je devais faire. Je ne sais pas encore la forme que cela va prendre, je ne sais pas encore de quoi je vais parler (actualité, sentiments, philosophie, poésie…) mais je sais que ce journal va exister d'une façon ou d'une autre même s'il n'est qu'une page perdue dans l'immensité des pages Internet que personne ne lit et ne lira jamais. N'est-ce pas, après tout, le sort de la plupart des journaux intimes ?
5.Le passé Dans … je lis ce commentaire du 28 décembre 2005 à propos du texte de Marc Hodges intitulé « mémoires indécises » de quelqu’un qui signe Jean D’Artois (un beau nom, peut-être un pseudonyme ?) : « Le passé revient par morceaux, nous sommes tous de lopins» (Montaigne). Le passé se donne en ruines, en décombres inconstructibles ; une mise en place logique pour donner ordre à ce nombre incalculable d’éléments qui se présentent au moment de la remémoration est une erreur. Et vous avez tout à fait raison, les livres bien agencés, où le souvenir impeccable d’une pensée conçue dans un autrefois lointain, sonnent faux. Certains ont encore une conception mécaniste de la mémoire (conçue comme organe de rétention du savoir, puis de restitution de celui-ci). Or il faut renverser ce que Kant appelle la «mémorisation ingénieuse», c’est à dire la «méthode pour imprimer dans la mémoire certaines représentations». Or rien ne s’imprime tel quel, nous déformons ap...
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